L’homme est un loup pour l’homme, cette expression n’a jamais pris autant son sens que dans cette époque sombre et troublée vous ne trouvez pas ? Et cette tendance de l’homme à sens cesse chercher à détruire ses congénères avait pris, une fois encore, un nouveau tournant lorsque le monde commença à s’embraser lorsque de ce qui serait désormais appelé à 5eme Grande Guerre Ninja : excitant tout cela, n’est-ce pas ?
Fort de leur désir ardent de ne plus être méprisé et soumis aux puissants, les faibles avaient décidé de s’allier entre eux dans l’espoir que plusieurs faibles ensembles réussissent à changer une situation qui perdurait depuis des générations et des générations. Quelle situation ? La suprématie des 5 grands villages ninja bien évidemment.
Dans ce monde brutal et sans pitié la loi du plus fort prime indéniablement sur tout le reste, les forts mangent les petits, mais cependant l’ordre naturel des choses peut-il être changé si certains ont suffisamment de volonté pour faire bouger les choses ? Les faibles peuvent-ils devenir suffisamment puissants, en s’alliant, pour faire trembler les puissants qui s’étaient reposé sur leurs lauriers depuis trop longtemps déjà ? Aussi invraisemblable que cela puisse paraître c’était effectivement possible. Oui ! Les faibles avaient finalement réussi à faire jeu égal, qui l’eut cru ? Compte tenu de la débâcle que cela provoqua, pas les villages majeurs en tout cas.

Dés que les insectes commencèrent à se rebeller, les batailles toutes plus sanglantes et passionnées les unes que les autres s’engagèrent, marquant le monde qui avait vécu en paix pendant si longtemps du sceau impitoyable de la violence…et désormais celui de la vengeance pour les frères tombés au combat laissait également sa marque sur cette planète. Rarement une guerre avait prit une telle ampleur, elle resterait sans doute dans les anales de l’histoire de ce monde pendant des centaines et des centaines d’années, à supposer que la population de ce monde résiste à une telle avalanche de sang et de cadavres.

Et pourtant plus les gens s’accrochaient à leurs espoirs de paix et de sérénité et plus la nature profonde de l’homme ressortait clairement au grand jour. « Je me battrai pour protéger ma famille, mes amis et mon village » telle était la phrase qui revenait le plus souvent dans le cœur de tous les shinobis qui combattaient à l’heure actuelle ; cependant bien vite venait s’ajouter à cela la haine, la tristesse et la vengeance…c’est dans l’ordre des choses. Malgré ces émotions qui tiraillaient tout leur être, ces shinobis s’efforçaient de faire bonne figure aux yeux de leur proche en se tenant fermement à leurs principes et à ce qui les avait poussées à participer à cette guerre atroce.

Et au fond de lui, si le jeune Sanosuke Sagara avait été un jeune homme normal, ou s’il avait été simplement humain, il serait surement en train de rire en repensant à l’hypocrisie de la situation actuelle. Au cours des combats la rage, la vengeance et la haine ressortaient sur les visages et dans les gestes de tous ces combattants qui se transformaient l’espace d’un instant en des bêtes sauvages, ni plus ni moins, et à la fin de ces massacres ils reprenaient leurs costumes de ninjas bien sous tout rapport arborant la bannière de la paix. Comprenez vous enfin à quel point cette guerre était cocasse et emprunte d’hypocrisie ? Le jeune Sagara, quant à lui, était conscient de la nature de l’homme depuis très longtemps déjà, et pour sa part il avait accepté sa nature monstrueuse et bestiale depuis l’âge de raison. Mieux que ça, cette nature était devenu un don pour lui, un don qui lui avait permit de devenir le guerrier implacable qu’il était aujourd’hui, qui lui avait permit de survivre tout ce temps : n’est-ce pas admirable ?

Et aujourd’hui était un jour comme les autres pour le jeune homme : pourquoi ? Parce que c’était un autre jour où il avait pu faire couler le sang et les tripes de ceux qui étaient assez inconscient pour se dresser contre lui.
La scène se déroulait sur un champ de bataille où le combat était achevé depuis quelques minutes à peine et l’odeur familière du sang et de la mort montait aux narines du jeune monstre comme un doux nectar. Seul à l’avant, entouré de nombreux cadavres, il étendait sa perception à tout le champ de bataille pour repérer d’éventuels fuyards ou lâches faisant semblant d’être mort. Non, apparemment lui et les autres membres de l’organisation avaient fait de l’assez bon travail puisque les trois shinobis devant lui étaient les seuls êtres encore en vie, ou du moins non-agonisant, à des kilomètres à la ronde.


C’est à genoux ou le cul par terre que se trouvaient trois jeunes shinobis fixant le jeune homme avec une très forte lueur de peur et de désespoir dans leur regard…comment en aurait-il pu être autrement ? Tenant la tête encore fraîchement arrachée du chef de ces trois insectes dans sa puissante main gauche, c’était plus un monstre qu’un shinobi qui se dressait fièrement face à eux. La peau grisâtre, un chakra puissant et violent émanant de chaque pore de sa peau, un corps puissant semblant avoir été créé pour écraser quiconque devant lui, les trois insectes comprenaient désormais pourquoi ce guerrier était resté seul en avant et que ces quelques coéquipiers étaient restés à une certaine distance de sécurité derrière lui. Ami comme ennemi, de cette créature émanait de la violence, bestialité, puissance, mais elle insufflait à ses adversaires une certaine peur et un désespoir semblant sans fin. D’où pouvait-il provenir ? Ce monstre n’avait rien d’humain et cette question était probablement la seule que se posaient ces trois larves…avec, peut être, comment va-t-il nous tuer ?

Malgré la puissance et toute la sauvagerie qui semblaient irradier de ce corps, le jeune Sagara restait incroyablement calme et serein comme si cette puissance, après des années, ne l’affectait plus du tout, signe d’une maîtrise absolue de cette malédiction…ou de son don, tout dépend comment l’on voit les choses.

Pourquoi ? Pourquoi ces insectes avaient-ils bêtement suivi les ordres d’attaquer cette position ennemi alors qu’ils devaient se douter, compte tenu du fait qu’aucun groupe avant n’était revenu en vie, qu’une telle tactique n’était que vouée à l’échec.