Le début des hostilités ... [ Pv Natus et Saika ]

→ Le Commencement ...

Un moment de repos, est-ce vraiment sûr ? Comment être au repos quand on vient d'être nommé en tant que jeune promus c'est à dire génin. Un grade qui défini tant de choses et en même temps si peu. Pour un gamin comme Mugen, recevoir un bandeau de la sorte, désigne l'entrée même dans le monde shinobi. Démontrant dès lors que vous êtes maintenant un Ninja apprentie si l'on peut dire. Bien que pour le jeune garçon recevoir un tel objet n'est pas rien. Lui qui a toujours été rejeté, être un shinobi été une route bien évidente, sa vie même n'a de sens que s'il en devient un. Son existence n'est basé que sur le fait qu'il doit protéger le village de Kumo, être l'arme du pays de la foudre. Mais ceci était à l'époque, vu qu'aujourd'hui le village n'est plus. C'est couché sur l'un des toits de Konoha que Mugen encore considéré comme Génin de Kumo regarde son bandeau avec l'insigne de la feuille gravé sur le métal qui le compose. Un bras croisé derrière sa tête, un fond qui n'est autre que le ciel orné de quelques palpables nuages, une scène en vrai flemmard. Dans un calme plat, un calme qu'il a peu l'habitude d'entendre ...

Après tout maintenant il est un Génin. Un grade qu'il avait été si facile d'atteindre, pour lui en tout cas. Pas forcement une bonne chose pour lui, il en faut peu à Mugen pour le mettre en confiance et qu'il se la pète. Un peu comme Natsu d'ailleurs, bien que lui soit trop calme. Une attitude qui plait guère au blond quand son friend prend cet air sérieux et de loveur. Un air qu'il lui sert à impressionner les filles, enfin s'est se qu'il dit. Une attitude de coureur de jupons même à son âge qui lui vaut le surnom de " polygame " de la part de Mugen. Bien que tout ça ne semble pas le faire réagir, après tout qu'est-ce que le jinchuriki en a faire, qu'il vive sa vie, tant qu'ils peuvent toujours se marrer et continuer leurs conneries comme ils le font si bien. Il faut bien profiter de la jeunesse non ? Quoi qu'il en soit, le destin a voulut qu'il soit dans la même équipe, Dieu voudrait-il faire du mal à cette belle planète, parce que ces deux ensemble cela ne peux faire que des dégâts ...

L'après-midi ne fait que commencer et il faut déjà que le jeune Mugen descende de son toit pour arriver au point de rendez-vous. Les deux nouveaux génins avaient décidés de faire une sorte de rencontre afin de mieux se connaitre ou de préparer un mauvais coup. Enfin ... il est temps, c'est dans un brusque et imprévisible mouvement que le jinchuriki lance alors son bandeau en l'air, laissant l'objet se diriger vers les cieux sans même y prêter attention. Il se releva alors dans une ondulation à la bruce lee passant de sa phase couché à une position debout. Il prit alors la peine de descendre ses mains dans ses poches et de se glisser de son perchoir. C'est dans un bruit sourd et presque invisible qu'il touche le sol, déplaçant alors un léger nuage de poussière, il accompagne alors sa chute par une simple extension de son bras afin de récupérer l'objet qu'il avait préalablement lancé. Un geste calculé ? certainement pas, la chance, juste la chance, mais son air démontre parfaitement le contraire. Que voulez-vous il faut savoir rester cool dans chaque situation. C'est à cet instant qu'une ombre se forme au loin à une dizaine de mètres, tout allait bientôt commencer.

" Ah te voilà, en avance comme toujours à moins que nous soyons tous les deux en retard ?! "

[ Poste d'une piètre qualité, peu d'inspiration en ces jours ... ]

« N’y a-t-il donc personne pour le faire à ma gracieuse place ? »

La tête à l’envers, Saika fixait la Kazekage d’un air totalement – et faussement – implorant, qui devait sûrement être très étrange, vu dans le mauvais sens. Assise sur la fenêtre du département de l’ANBU, elle était en train de discuter vivement avec ses collègues, jusqu’à ce que la Kazekage n’arrive dans son dos, à l’extérieur, pour lui donner une mission « de la plus haute importance ». Saika, peut désireuse de quitter son piédestal, s’était légèrement reculée pour pouvoir basculer son dos en arrière et ainsi regarder sa supérieure. Cette dernière ne paraissait pas être d’humeur à jouer les fines bouches avec Saika, qui ne semblait toujours pas encline à faire le moindre effort. Peut-être qu’en tenant tête un petit peu, elle allait finir par céder ? Saika rêve, rêve Saika. Dans un soupir, elle attrapa les bords de la fenêtre, avant de faire une pirouette en arrière et de se retrouver debout. Bon. Puisqu’il n’y avait aucune issue possible …

« Apporte ce message à Konoha, et transmet-le au Hokage EN PERSONNE. Et ne traîne pas en route ! »

Saika hocha la tête, plus pour en finir que pour approuver ce que lui disait la Kazekage. On aurait presque dit une adolescente rebelle face à sa mère, qui se retenait de lui lancer une petite pique mesquine, et qui surtout, n’avait aucune envie de l’écouter. Mais tout de même respectueuse, Saika ravala sa salive, donna un coup de pied dans sa paresse et partit se préparer à partir. De toute manière, plus vite elle l’aurait fait, plus vite ce serait fini, et plus vite elle pourrait rentrer chez elle et vaquer à ses occupations de flemmarde. Elle réceptionna le message, puis partit enfiler l’une de ces capes couleur sable, propres aux ninjas de Suna. Prête à parer toutes les tempêtes du désert, elle quitta son village bien-aimé. Direction Konoha.

Malgré le peu d’envie qu’elle avait semblé accorder à cette mission, Saika n’en restait pas moins sur ses gardes, à l’affût du moindre écart dans ce calme apparent. Le danger était partout. Qui sait ce qu’elle pouvait rencontrer ! Un simple brigand, un ninja plus confirmé ou pire encore, un membre de Satori Tojou. Seule, la jeune blonde marchait d’un pas rapide à travers les dunes de sable, sachant très bien quelle direction emprunter pour atteindre le pays du Feu. Après tout, le désert de Kaze no Kuni était sa seconde maison. Combien de missions n’avait-elle pas eu là-bas lors de ses plus jeunes années ! Solitaire, il s’agissait là du meilleur moment pour ressasser ses souvenirs … Arrivée au Pays de la Rivière, situé entre les Pays du Vent et du Feu, elle décida de faire une halte sur l’une de ses nombreuses falaises. Devant ce paysage montagneux, elle avait du mal à croire qu’un groupe tel que l’Akatsuki, avait pu, un siècle auparavant, s’y cacher sans que personne ne le remarque …

Au bout de trois jours et quelques haltes dans les autres villages du Pays du Feu, Saika atteignit enfin Konoha. Durant sa carrière de Kunoichi, Saika n’avait pas eu la possibilité d’y venir très souvent, comparé à d’autres, mais elle l’avait toujours trouvé charmant et accueillant. Mais bien évidemment, sa beauté ne valait pas celle de son village adoré. Néanmoins, malgré cette petite observation, la jeune blonde venait de se rendre compte d’une chose : elle n’avait aucune idée de l’endroit où pouvait se trouver la tour de l’Hokage. Bah, tant pis. Konoha ne s’étendait pas non plus sur des milliers de kilomètres, en marchant, elle finirait bien par trouver ! Et puis, on l’avait forcée à accepter cette mission, elle avait bien le droit de trainer un minimum, non ?

Alors qu’elle avançait à l’intérieur du village, Saika remarqua un mouvement sur sa droite, survenu de manière assez soudaine. Elle se retourna calmement, sans aucune brusquerie quelconque, et eut la chance de voir le mouvement final du petit spectacle, à savoir la récupération de l’objet mystérieux, qu’elle supposa être un bandeau frontal, au vu de sa couleur. Un jeune shinobi, donc. Enfin, ce fut ce qu’elle voulut croire au départ, bien qu’elle finit par en douter sérieusement face à la dégaine de cet hurluberlu. Le garçon était peut-être petit, mais il va peu sans dire que ses cheveux, ou plutôt cette masse informe et bizarre, comblait les centimètres qui lui manquaient. Saika était partagée entre le rire et le blasement. Il y avait bien des gens étranges sur cette petite Terre … Il avait dû se prendre une mauvaise technique dans la tête le pauvre enfant … Cependant, Saika aussi était assez particulière dans son genre, et elle ne se moqua donc pas de son pseudo confrère. Bien au contraire.

Lorsqu’il ouvrit la bouche, en croyant s’adresser à un ami sans doute, Saika se décida à se rapprocher de lui. Dans le même temps, elle retira son capuchon de sa tête, dévoilant ainsi les traits de son doux visage. La jeune femme souriait, amicale, et regardait ce garçon si particulier sans le moindre dédain.

« Coucou ! »

Elle avait lâché cela d’une voix enjouée, comme à son habitude, et finit par s’arrêter lorsqu’elle arriva face à lui. Le plus marrant dans l’histoire, c’était qu’on pouvait presque voir les étoiles que Saika avait dans les yeux en regardant cette tignasse blonde, et à quel point elle semblait se retenir pour ne pas jouer avec. Une vraie gamine, à 20 ans.

« On t’a déjà dit que tu as des cheveux sensationnels ? J’aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiime. »

Elle joignit ses mains en face de son visage, et sautilla comme une puce l’espace de quelques secondes. Son admiration était clairement visible dans sa voix, et il ne faisait aucun doute qu’elle n’était clairement pas en train de se moquer de ces si adorables piques. Dommage qu’elle ne le connaissait pas mieux, Saika lui aurait sans doute fait un câlin.

Allez, elle le ferait, foi de Taisho.

Le voilà qui marchait péniblement dans les ruelles de son village caché des feuilles. Trainant des pieds, la tête basse et le corps tout engourdi. Les rayons hostiles du soleil frappaient sa sombre chevelure et ses globes oculaires de toute leur force flamboyante, peut-être même trop lourde ce matin là. Et celui d'avant aussi, celui d'avant avant aussi, avant avant avant aussi... celui d'après sûrement. Comme tous les jours en fait. À y regarder de loin, on aurait pu imaginer que ce jeune shinobi revenait d'une mission épuisante et bien éprouvante, parsemé de filatures et poursuites endiablées et de combat livrés à corps et âmes. Et s'il se trouvait là aujourd'hui, peu importe son état, on en déduisait facilement qu'il en sortait victorieux. Peu importe sa dégaine débraillé, la veste détaché et le t-shirt sortant aux trois-quarts du pantalons dont une seule des jambes était remontée au genou, mais pas l'autre, on pouvait saluer et féliciter la victoire de ce garçon courageux. Quel fier ninja...
Mais à y regarder de plus près, on voyait bien qu'il venait de se lever. Tout ça pour dire qu'il avait la tête dans le cul. En fait.

* Grmmbl... Bandeau de merde*

Non mais sérieux, comment on aurait pu croire sans le connaître qu'il revenait de mission, alors qu'il avait été promu genin de Konoha la veille même. Il suffisait de le regarder, Natsu était en grosse galère pour attacher correctement son bandeau frontal. Mais il finit par y arriver. Plutôt posé grossièrement et le nœud manquait de classe, mais la feuille était à l'endroit, voilà tout ce qui comptait pour l'instant. Il arrangerait ça quand il se serait réveillé. Le jeune Maruseyu put enfin remettre ses lunettes de protections préservant ses yeux frêles de l'horrible astre solaire matinal du pays du feu.

Voilà qui était mieux, il pouvait enfin distinguer les formes avec un peu plus d'exactitude. Maintenant, il devait retrouver Mugen, il ne savait pas exactement où, quelque part dans les rues du centre-ville. Bon ben tant pis, Natsu aurait encore une fois cinq minutes de retard, comme à sa triste et légendaire habitude.
Ce n'est qu'au détour d'une ruelle qu'il s'arrêta sur une forme qui lui paraissait un peu plus familière... une sorte de truc pointu à plusieurs endroits. Il s'arrêta donc, plissant les yeux à travers le verre orange de sa visière pour mieux en distinguer les couleurs et les accomplissements.

*Cette silhouette surmonté de pieux blonds à faire hésiter à asséner un coup de tête et passer un savon du poing sur le haut de son crâne... Ah bah c'est Mugen... =.= *

C'est bon, il l'avait trouvé, démasqué à la chevelure. Jamais il n'avait réussi à se cacher derrière un arbre, semble-t-il. À moins d'un cactus bizarre... Bref. Natsu, nouvellement genin, s'avançait à pas moyen et déterminé à rejoindre son camarade. Ils allaient commencer à parler et il se réveillerait, pas de doute à avoir là-dessus. S'approchant, il regardait cette seconde silhouette accompagnant celle de son pote, plus prononcée et qui à chaque pas se dessinait plus... attrayante. Arrivé, il frappa faiblement de son poing celui que lui tendait son co-équipier pour se dire bonjour, comme à leur habitude, mais n'arrivant pourtant pas à détacher son regard de la jeune femme qu'il avait en face de lui. Son cœur fit boum, le réveil s'achevait rude et accablant de beauté.

- Dis moi Mug'... Tu peux m'expliquer pourquoi le soleil est dans mon dos et je me sens ébloui par l'avant... ?

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