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 Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! [Kagura Hane]

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▪ MizuNiban ▪
Arashi Kishû

Arashi Kishû
▪ MizuNiban ▪
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MessageSujet: Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! [Kagura Hane]   Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! [Kagura Hane] EmptyDim 24 Juil - 17:06

« Quelle journée radieuse ! »


S'exclama une Arashi fraîche et dispos, tout juste sortit de son lit repu d'une bonne nuit de sommeil. Elle déambulait joyeusement sur la jetée à la recherche d'une gargote où se remplir le ventre avant d'aller pointer, d'aller s'astreindre à la tâche quotidienne de remplir une mission d'intérêt général – le Mizukage ayant récemment pointé du doigt son manque d'assiduité, il fallait qu'elle démente cette rumeur si elle souhaitait rester dans ses bonnes grâces. Curieusement aujourd'hui, elle songeait à accomplir un travail d'intérieur, espérant ainsi être rapidement libérée pour pouvoir profiter pleinement du soleil éclatant et de l'air du large – oubliant encore une fois, bien vite ses promesses de travailler plus pour gagner plus.

Sur le port, les marchands commençaient à s'affairer et déjà les odeurs de nourriture envahissait le village, comme portés par l'indicible brume à travers chaque quartier, chaque ruelle. Quelques shinobis lève-tôt faisaient des génuflexion à l'ombre des sophoras, en guise d'entraînement matinal ; sous le regard concupiscent des badauds plutôt captivés par le déchargement des navires marchands. C'était toujours impressionnant d'observer les matelots s'échiner sans relâche à porter des caisses et des ballots comme si les cales avaient une capacité de stockage infini. Des paquets oblong renfermant sans doute des rouleaux de soie sauvage, suivaient des jarres remplis de victuailles et des paniers contenant moult épices colorés. Cardamome, poivre, cannelle et anis étoilé s'entassaient pêle-mêle au cotés de bois précieux et de cargaisons de thé ; qui pour le plus grand plaisir de tous, couvraient l'habituelle odeur repoussante de poisson et d'abattoir qui sévissait d'ordinaire sur le port.
La jeune femme adorait regarder tout ce petit monde s'affairer, transformer ce segment informe de la jetée en une véritable fête des sens où nombre de personnes venaient faire leur marché, grisés devant l'apparition de tant de produits venus tout droit de l'étranger. Sentant un délicat fumet lui monter aux narines, Arashi s'ébroua, elle venait de déboucher sur une sorte de petite place, abrité par des auvents tendus. L'odeur délicate de pieuvre grillée l'avait frappé de plein fouet, elle errait affamée parmi les senteurs toniques de coriandre et de menthe, suivant un instant le parfum du gingembre ou la piste des herbes fraîchement cueillies, pour finir par se laisser conduire par la trace poivrée de la muscade. Elle passait d'étal en éventaire, sentant son ventre gargouiller devant le spectacle qui se déroulait devant elle. Ses yeux étaient éblouis par le rouge éclatant des piments tordus, l'or des courges striées de vert, le pourpre de tomates à la peau lustrée. Inévitablement attirée par la variété des marchandises, Arashi s'attarda devant les crevettes plus grosse que sa main à la chaire rose et appétissante. Palpant ses poches désespérément vides, elle se maudit d'avoir tant dépensé la veille en prêt-à-porter pour Kunoichi. Furieuse, elle se jura de tout faire pour obtenir ne serait-ce qu'une bouchée de ces petites friandises.

Malheureusement pour elle, même en déployant tout ses charmes et son légendaire sourire pourtant réputé irrésistible, elle ne pu réussir à faire flancher la grand-mère moustachu qui tenait le stand... Mais qu'à cela ne tienne, elle trouverait bien un charmant jeune homme ravi d'offrir quelque ersatz à si douce créature. Quelques instant plus tard, la voilà qui se dirigeait à la recherche d'une proie entre les étals fièrement dressés pour répondre aux besoins des ninjas. Du simple Kunaï finement ciselé dans un métal léger, jusqu'au volumineux plastron étincelant magnifiquement ouvragé, on pouvait trouver absolument tout dans ce petit paradis destiné a la multitude de passionnés d'arme qui s'y pressaient. Guignant si chacun d'eux semblait cadrer à son profil, Arashi faisait tout le brouhaha possible pour se faire remarquer, elle finirait bien par tombée sur un fan admiratif de ses exploits, ou sur un une vieille connaissance à harceler jusqu'à obtenir satisfaction. Hélas chacun semblait bien trop occupé à refaire son approvisionnement de Shuriken furtifs pour ne lui porter ne serait-ce qu'une once de l'intérêt que la belle Eisen-nin réclamait.

La mine renfrognée et l'estomac criant famine celle-ci s'éloigna du stand ou se cantonnaient ces brutes épaisses insensibles à sa détresse, elle préféra aller traîner loin des gargotes où les mets les plus appétissants qu'elle est vue n'avaient de cesse de s'entasser les uns sur les autres. Tentant d'échapper aux odeurs mirifiques qui survenaient de toute part, la jeune femme se concentra sur les relents d'écume qui guidèrent ses pas jusqu'au bord de l'eau. Dos à la mer, trônait à cette endroit quelques baraquement offrant des produits bien différents : quantité de perles et coquillages dûment remontés des abysses vu leur prix, soies et dentelles multicolores à volonté, tapis de fleurs sauvage arrangés avec soin.

Captivée par le spectacle d'une vieille homme qui s'adonnait à la sériciculture – habituée à gratter les fleurs, la Kunoichi ne craignait nullement les insectes – Arashi s'arrêta un instant pour l'observer recueillir savamment la soie des cocons de magnans ; c'était pour elle un spectacle incroyable, la concentration et la dextérité du vieillard lui rappelait celle qu'elle-même employait dans son propre art : l'Ikebana. Songeant quelques instants à ouvrir sa propre échoppe où la clientèle fleurirait certainement plus vite que ses boutures, le regard rêveurs de l'Eisen-nin vient alors se poser sur un panier emplis de bestioles sur lequel était inscrit : servez-vous ! Ni une, ni deux la jeune femme plongea la main dans l'attroupement d'insectes et en attrapa un particulièrement volumineux qu'elle amena à quelques centimètres de son visage pour vérifier qu'il lui correspondait bel et bien. Des insectes comestibles... Elle n'était pas contre faire des expériences et de plus elle était réellement affamée... Elle plia donc rapidement devant ce signe du destin et enfonça délicatement ce met curieux dans son orifice buccale débordant de salive et d'appréhension. Déployant maints efforts afin de ne pas penser aux six petites pattes gigotante de la petite bête qui devait se débattre contre son palais, elle croqua dedans. Plutôt gluant, mais appétissant ; avait-elle entendu dire : on ne pouvait pas être plus loin de la vérité !

Profondément déçue par la maigre consistance et le goût fadasse de cette amuse-bouche vivant, la Kunoichi dépitée laissa échapper un soupir tandis que son ventre se laissait aller avec force et déchainement à un pitoyable hurlement. Traînant sa misérable carcasse famélique jusqu'à un banc face à la jetée ; Arashi à bout de force s'y laissa désespérément tombée. Contemplant en silence l'étendu aqueuse qu'aucun plis ni aucune ride ne semblait troubler, la jeune femme se rendit compte que son moral au beau-fixe coutumier s'était évanoui, perturbé par la montée en puissance d'une faim de loup qui l'assaillait inlassablement. Laissant échapper un long soupir de lassitude face à la triste perspective de démarrer une mission à jeun, l'idée de simuler un évanouissement afin d'esquiver les foudres de son supérieur lui traversa l'esprit. Aussi après avoir poussé un faible cri, s'étala t-elle théâtralement sur le banc de pierre – en proie à quelques vapeurs imaginaires.


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▪ Kiri no Gatana ▪≡ Kabutowari  ≡
Kagura Hane

Kagura Hane
▪ Kiri no Gatana ▪
≡ Kabutowari ≡
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¤ Fiche Shinobi ¤
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MessageSujet: Re: Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! [Kagura Hane]   Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! [Kagura Hane] EmptyVen 29 Juil - 18:28

– Attends-moi maman ! Je reviens plus tard…et ne t’inquiètes pas, je ne vais que manger un morceau aux Ports.

D’un rire cristallin, Kagura claqua la porte de la petite demeure des Hane. Son pas aussi léger que toujours, elle s’élança d’un bond gracieux dans les airs, malgré l’arme ridiculement volumineuse qui pendait à sa taille si fine. D’un dernier regard en arrière, elle adressa un grand sourire et un salut de la main à la fenêtre vide de sa maison avant de se retourner avec un éternel sourire vers le lieu désiré…et ceci en écho à la douleur poignante des voisins présents qui observait cette scène, la pitié se lisant une énième fois sur leur visage. Tous les matins, la même scène défilait devant leurs yeux et ils ne pouvaient que se taire devant la tristesse d’une telle destinée. Détestée par sa mère, Kagura Hane avait fait l’impossible pour lui plaire. Déjà jeune, les voisins s’étaient tus devant la folie violente qui avait habité la mère, tentant d’ignorer la souffrance de la jeune fille. Personne n’avait cru à la réussite de Kagura et pourtant, la journée de son élection, tous avaient été présents pour la féliciter de sa victoire…espérant trouver une fin heureuse pour la nouvelle Épéiste Légendaire. Et au contraire, tout alla de mal en pire. Tenshi Hane, déjà atteinte par un mal qui menaçait de la prendre à tout moment, avait sombrée. Une dernière crise et elle était partie, même si toujours présente. Détruite, elle s’était effondrée sous les yeux de Kagura pour ne devenir qu’un coquille vide, sans le moindre mot de félicitation. Ultime malédiction lancée à sa propre fille, cette dernière n’abandonna pas. De détermination et d’innocence, elle espérait toujours voir l’amour pour lequel elle s’était battue toute sa vie. Et chaque matin, elle s’éloignait de sa demeure, un sourire aux lèvres, un salut à la fenêtre, un pas entraînant…comme si tout allait pour le mieux.

*****************

Arrivée sur la place du marché portier, elle illumina l’endroit de son sourire courtois. Appréciée par l’ensemble du Village Caché dans les Brumes, certains pour son titre et d’autres pour son caractère léger, elle s’aventura sur la place du marché avec calme et joie, offrant son sourire aux nombreux passants. Rapide et agile, elle se faufilait au travers de la foule avec quelques excuses, chacun se retirant poliment à la vue de l’été double qui la seyait et la déclarait à jamais comme à part des autres. Un but bien précis en tête, elle n’avait d’yeux sur ce port que pour l’étale de Ayame-Baya, ancienne du Village…et reconnue pour ses plats délicieux. N’accordant pas le moindre regard à toutes les étales et les marchands qui la sollicitait, elle arriva rapidement devant l’étale de la vieille moustachue…qui lui offrit un grand sourire.

– Bonjour Ayama-sama ! Votre cuisine m’a trop manqué pendant cette mission…je viens prendre quelques beignets de crevettes. Toujours les plus fraîches du port j’imagine ?

Un sourire chaleureux répondant à l’entrain de la Kunoichi, cette dernière avait incliné la tête comme une enfant, étrangère du monde rude qui sévissait autour d’elle. Dans son propre monde, elle semblait faire fit des morts qu’elle avait du laissé au cours de sa mission. Ninja dans l’âme, elle arrêtait sa pensée non pas à ses actes mais bien à ce qu’elle décrétait être juste. Innocence pure dans ce monde sombrant, la vieille dame lui prépara aussitôt un plat de beignets de crevette qu’elle lui tendit.

– Tiens ma petite Kagura, tu diras bonjour à ta mère en passant. Il fait du bien de voir une jeune fille aussi courtoise que toi…un peu avant toi une exécrable égocentrique est passée me faire les yeux doux. Tu aurais la voir, tellement pouponné que je doute qu’elle puisse vraiment être une Kunoichi. Enfin…tu me connais, depuis longtemps je ne m’intéresse plus aux affaires Shinobis, elle aurait pu être la Kage que je l’aurais pas reconnu. Mais bon…disons que je doute qu’une telle comédienne puisse se hisser à un tel poste. Je ne suis que marchande désormais, alors quand bien même elle serait Kage, elle n’avait qu’à ne pas acheter le gilet de l’année qu’elle portait et venir avec de l’argent !

Le lien était évident, et le rapprochement encore plus. Pouponné ? Yeux doux ? Comédienne ? Paumée et un gilet de l’année ? Son sourire s’élargissant, elle reconnaissait bien là la MizuNiban de fonction…et alliée des Épéistes de Kiri. Donnant plus d’argent que nécessaire à la vieille femme, elle surenchérit immédiatement.

– Dans ce cas je n’ai pas le choix…ajouté 12 beignets de crevette en plus ! Merci !

Heureuse de revoir la Mizukage, elle emporta son paquet et se propulsa dans les airs pour trouver la jeune femme…certainement entrain de simuler ses éternelles vapeurs enjôleuses. Et comme de fait, quelques mètres plus loin, elle l’aperçut sur un banc, s’éventant sous l’effet de ce drame habituel. Agitant la main avec un sourire locace, elle s’écria aussitô.

– Arashi-chan ! Je t’ai amené des beignets, tu peux arrêtée de jouer la comédie et te reliever !

Innocente qu’elle était, elle ne remarqua même pas les rires des nombreux hommes aux alentours d’Arashi alors qu’elle-même se posait avec un sourire plein de tendresse devant l’Eisei-Nin. Sans penser, ou même se préoccuper, de ses paroles elle s’était approchée avec joie de son amie…contente d’avoir une compagne avec qui partagé la vingtaine de beignets qu’elle avait prit.

– C’est Ayama-baya qui m’a dit que t’étais ici…elle ne connaissait pas ton nom, mais je t’ai tout de suite reconnue ! Je me suis dit que tu devrais avoir faim…quand je suis aller chercher ma prime de mission aux Instituts Financiers des Shinobis, on m’a dit de faire attention parce qu’il n’était pas question qu’on me fasse un prêt. Sans citer de nom, il m’a dit qu’une jeune femme était passée pour demander de se faire financer le dernier morceau d’une collection de mode. Bien sûr je t’ai reconnue, et je me suis dit que tu devais avoir sauté le déjeuner si tu n’avais plus d’argents. Alors me voilà !

Toujours ce sourire, cette innocence, cette joie enfantine…et ce manque de tact et de subtilité qui la seyait habituellement. Kagura était rien de plus que Kagura, toujours aussi simple, sans le goût prononcer pour les intrigues, potins et ragots. Générosité et altruisme sur deux pattes, elle ne pensait qu’à nourrir son amie et lui proposer quelques douceurs. Proposant la montagne de beignets qu’elle avait acheté, la majorité des passants se demandaient si de si frêles jeunes filles pourraient ingurgité une telle quantité de friandises, quantité qui aurait du mal à être finie par deux Sumo-Jin adulte…mais alors que Kagura engloutissait d’un trait un beignet, les plus sceptiques le devinrent encore plus…comment un si petit corps pouvait manger autant ?
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▪ MizuNiban ▪
Arashi Kishû

Arashi Kishû
▪ MizuNiban ▪
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MessageSujet: Re: Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! [Kagura Hane]   Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! [Kagura Hane] EmptyVen 5 Aoû - 0:02

Une minute passa. Puis deux. Puis quand les nombres furent trop important pour qu'Arashi continue à compter, elle ouvrit un œil. Jetant furtivement un regard tout alentours, elle remarqua que son petit numéro n'avait trompé personne. Pire ! Derrière une échoppe de bois gisant sous une quantité d'écouffle de soie, de tussors et autres taffetas, des gens se moquaient manifestement d'elle – sans doute jouait-elle trop souvent des mêmes procédés. Hésitant longuement à user d'un de ses précieux poisons afin d'inculquer au fond des têtes bien durs des marchands qu'on ne raille pas impunément la seconde du Mizukage ; la jeune femme finit par renoncer. D'un nouveau cri surprenant, elle se rejeta en arrière et retomba lourdement sur le banc. Elle n'avait que faire des quolibets, un fan crédule viendrait bien tôt ou tard lui porter secours, la goinfrer – à ses frais – de nourriture afin d'enter dans les bonnes grâces de madame. Et si vraiment, aucune silhouette amicale ne venait poindre à l'horizon d'ici quelques minutes, alors Arashi ferait sûrement un massacre devant l'étale des drapiers : au diable le Mizukage et ses mises en garde quotidiennes quant au maintien de l'ordre en ville.

Profitant un instant de la chaleur d'Apollon qui décrochait ses flèches de lumières en direction du village, la jeune femme feignant l'évanouissement se mit alors a s'éventer de la main. Il était rare que l'on voit des mâtinés sans brume dans le village éponyme et encore plus insolite qu'on y aperçoive l'astre du jour dans tout son éclat. Ce mini-bain de soleil estival prit dramatiquement fin lorsque le bruit de la foule en délire scandant son nom parvint aux oreilles délicates de la MizuNiban ; encore qu'à bien y écouter, il ne semblait s'agir que de la voix enjôleuse d'une jeune fan. Ouvrant timidement les yeux, Arashi découvrit la silhouette qui se dressait face à elle, lui cachant le soleil : Kagura. Kagura l'épéiste de la brume, une singularité aux yeux de tous, la douceur dans un monde de brutes, un sourire chaleureux au milieu de rictus à glacer le sang. Mais ce qui attira bien plutôt l'attention de la jeune femme, se fut ce que présentait entre ses mains enfantine l'autre Kunoichi : une véritable montagne de beignets de crevettes ! Aussi sans prêter la moindre attention à la pique lancée – innocemment ? – par la jeune fille, Arashi se redressa en position assise, invitant sa sauveteuse à prendre place à ses côtés. Puis, la main déjà tendue pour attraper l'une des douceurs encore chaude offerte par son amie, elle rétorqua, son enthousiasme habituel quelque peu entamé :


« Tu tombes à pique demi-portion ! Je commençais à croire que personne ne viendrait à mon secours ! Merci tu me sauves vraiment d'une mort atroce ! »


Tout en continuant à ignorer les éclats de rire à peine voilés qui fusaient dans sa direction – le genre de traitement dont elle avait à son grand dam prit l'habitude – Arashi entreprit d'introduire un-à-un les fameux beignets de crevettes apportés par Kagura dans son orifice buccale, celui-ci adoptant alors des proportions inquiétantes au fil de l'exercice. D'une oreille distraite, elle écoutait l'épéiste déclamer sans le moindre tact – comme à son habitude donc – comment elle avait su reconnaître, suite à la description hasardeuse d'une vieille mégère, Arashi Kishû la fleur des brumes, Kunoichi d'exception, tacticienne hors-pair et femme fatal – convoitée par le Mizukage lui-même disait-on dans les hautes-sphères (ou pas !!!). Hélas, le discourt de Kagura ne tournait pas tant à l'éloge que la MizuNiban aurait souhaitée le croire. En fait, cette-dernière fut même atterrée de découvrir l'image peu flatteuse d'elle-même que la jeune fille lui exposait ; bien loin de se douter qu'il était primordial de ménager un tant soit peu l'égo disproportionné d'Arashi.

Que quelqu'un ne la reconnaisse pas, jusque dans son propre village, cela était tout à fait plausible, mais à ces yeux cela frôlait l'absurde. Pour Arashi d'aucun parmi les habitants de Kirigakure qui aurai prétendu n'avoir eu vent ni de ses talents ni même de ses charmes, lui serait immédiatement apparu comme un menteur ! Après tout elle était l'écrin qui donnait toute sa splendeur à ce village ; il n'y avait guère que quelques groupies jalouses et autres mâles désabusés pour en douter ainsi et le revendiquer fièrement. Arashi déjà bien estomaqué – ce qui ne l'empêchait pas de remplir avidement son estomac, bien au contraire – fut encore plus choquée par la suite des propos de Kagura ; on allait vraiment de Charybde en Scylla ! Le peu de discrétion dont faisait preuve les larbins des Instituts Financiers Shinobis portait la jeune femme sur les nerfs : de quel droit ces fonctionnaires inertes bien planqués derrière leur comptoir pouvaient-ils ne serait ce qu'oser colporter des ragots dans le dos de la très pure et innocente MizuNiban ? Elle qui risquait sa vie tous les jours pour gagner sa pitance et permettre à ce village d'ingrats de tenir la route, n'avait-elle pas droit à un peu de reconnaissance de temps à autre ? À une petite prime de rien du tout pour aller faire du shopping ? Le village de la brume sanglante était décidément bien le plus cruel de tous... Il faudrait d'ailleurs qu'elle en touche deux mots à Idaten, le grand patron qui roulait sur l'or, il pourrait bien offrir une promotion canapé à sa charmante assistante !

Aussi, bien décidé à se présenter sous un meilleur jour à la petite Kagura, qui – Arashi grivoise l'imaginait avec délectation – s'était fait un modèle de son aînée ; ce rôle que malheureusement sa mère noyée sous la folie et la bêtise de son ambition, n'avait ni su ni pu pleinement assurer. Après avoir amplement savouré un énième beignet de crevette et s'être correctement essuyé le filet de bave qui coulait tantôt à la commissure de ces lèvres rehaussé d'un peu de rouge ; la jeune femme analysa en détail de son énigmatique regard inquisiteur la petite et fougueuse épéiste : des traits enfantins, une coiffure ringarde, des yeux céladon brillant d'admiration, des formes adolescentes dissimulé derrière d'amples vêtements... Kagura avait certes du chemin à faire pour n'arriver ne serait-ce qu'à la cheville – sans talons haut cela va de soit – de son modèle. Mais du haut de sa douzaine d'année toute fraîche, elle dégageait d'ores et déjà un certain charisme – loin de la jeune Arashi qui s'était évanouie lorsque le prince charmant ce bellâtre d'Idaten lui avait adressé la parole pour la première fois il y a maintenant quelques années. Le hic, c'était que Kagura était plus âgée que ce que sa taille laissait présager, ou tout du moins beaucoup plus que ce que la MizuNiban avait estimée en se fiant uniquement à son instinct. Dieu merci la jeune fille n'avait pas l'air très susceptible – tout le contraire de la grande finalement :


« Halala ! Tu verras quand tu seras plus grande, tu auras mille autres choses que les missions en tête ! D'ici à ce que les garçons se mettent à te tourner autour, tu vas voir que tu vas commencer à dépenser un argent fou pour assurer ton train de vie et entretenir ta réputation ! Dès lors il faudra faire des sacrifices pour garder la ligne, on a pas éternellement quinze ans ! C'est vraiment pas facile d'être une Kunoichi ; surtout dans ce village ! Dire que quand je viens proposer d'engager une partie des finances du pays dans une mission vitale d'infiltration à un défilé de haute-couture ; ces pingres-misogynes de comptables me rient au nez ! Tu le crois ça ? Ils riront moins quand j'aurai épouz... Quand je serais Mizukage ! »


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▪ Kiri no Gatana ▪≡ Kabutowari  ≡
Kagura Hane

Kagura Hane
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MessageSujet: Re: Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! [Kagura Hane]   Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! [Kagura Hane] EmptyJeu 18 Aoû - 6:34

Un grand sourire aux lèvres, Kagura tendit les beignets à la MizuNiban en l’encourageant à prendre des beignets, heureuse de voir que son idée de lunch improvisée enchantait tant sa condisciple…au grand étonnement de tous les marchands des alentours. Enthousiaste, elle s’assit aux côtés de la MizuNiban qui réclamait immédiatement sa présence à ses côtés et elle engouffra un nouveau beignet un sourire aux lèvres, regardant la place du marché avec sa bonhomie habituelle. Le marché en entier restait bouche bée devant la générosité de la jeune fille…ou plutôt devant sa naïveté. Déjà, les murmures d’étonnement se faisaient entendre chez les quelques passants qui s’étaient moqué plutôt du mélodrame joué par Arashi. Un tel stratagème avait-il réellement fonctionné ? Quelqu’un avait-il vraiment été assez généreux pour s’empresser à venir porter de la nourriture à cette actrice de second calibre ? Non…certainement pas, déjà les regards les plus analytiques détaillaient la jeune fille qui avait portée rescousse à la Mizukage et tous, sans exception, agréèrent qu’il s’agissait de l’innocence et de la naïveté dans son expression la plus pure et alors que certains reconnaissaient la toute nouvelle Épéiste. Déjà les murmures quant à l’entraînement démentiel prodigués par la légendaire Tenshi Hane se laissaient entendre pour enfin laisser placer à l’état mental de cette dernière et enfin, à la réaction étrange et voir même imbécile de sa fille…mais à tout ceci, Kagura faisait la sourde oreille, gardant ce sourire enjoué qu’elle arborait toujours, heureuse de cette vie qu’elle menait et contente d’avoir trouvée une amie avec qui partager son repas.

– Oh…mais Arashi, je suis certaine que tu aurais été capable de t’en sortir toute seule ! Tu es la personne que je connais qui a le plus de ressources pour se sortir des situations les plus délicates. Sincèrement, ton numéro aurait fini par marcher…quoi que tu devrais te renouveler un peu je crois. Ce n’était pas le même la semaine dernière ?

Toujours de cette voix innocente, elle avait questionnée son aîné en engouffrant un énième beignet, alors que son regard portait vers le ciel dans un effort de revisualisation. Machant l’énorme beignet dans cette bouche ridicule, elle gardait ce petit air ailleurs alors qu’elle ressassait la prestation de la semaine dernière…un spectacle habituel sur le marché côtier pour les habitués. Cependant, pour une fois la fin avait été différente, contrairement à ce que Kagura précisait, et pensait également, sur les ressources d’Arashi. En réalité, cette fin était somme toute assez étrange pour les habitués du Marché…habituellement les autorités de Kiri venait chercher la MizuNiban et la calmait avec quelques friandises, après une ou deux friandises. Du moins c’est ce que racontait les rumeurs que la majorité des passants croyaient et s’attendaient à voir plutôt que le tableau actuel. C’est-à-dire deux jeunes et frêles jeunes femmes qui engouffraient une montagne de beignet dans des proportions déraisonnables pour leur corps, mais également pour leur bouche.

Contraste saisissant, plusieurs allaient jusqu’à ce demander s’il ne s’agissait pas d’une scène comique orchestrée par les hautes instances de Kiri. Voir cette jeune fille exposée ainsi, dans une innocence à la limite de l’absurde, l’opinion publique sans y émettre la moindre opinion et sans remarquer l’air profondément choquée de la personne au centre de telle rumeur était pour le moins…surprenant. Kagura parlant de sa petite voix enjouée en mangeant ses beignets, alors qu’Arashi s’exclamait d’horreur devant de telles descriptions…elle aussi entrain de manger quelques beignets. C’était pour le moins troublant, il fallait l’avouer.

…du moins pour tout le monde sauf les deux protagonistes. Au contraire, Kagura se ravissait d’avoir rejoint une amie sur la place du marché et déjà elle écoutait avec attention les excuses, tout à fait crédible à son avis, de sa coéquipière. En réalité, la jeune Épéiste écoutait avec attention et avec une extrème concentration les dires d’Arashi…tout en mangeant ses beignets. Buvant les paroles de la jeune femme, elle ne cessait d’hocher la tête avec gravité, comme si elle comprenait toutes les nuances d’une polémique politique à portée internationale.

– Une mission vitale d’infiltration dans un défilé de haute couture ! Wow…si ça ne venait pas de toi Arashi-chan, jamais je n’aurais pu comprendre toute la portée politique d’un telle mission. Tu as raison, je suis encore jeune…jamais je n’aurais cru qu’un défilé pourrait se révéler capital pour Kiri. En réalité…je te fais confiance ! Tu es MizuNiban, non ? Tu peux ouvrir toi-même les missions et engager des Shinobi, non ? Alors on y va ! On prend cette mission de haute couture et on s’y infiltre, je peux même engager mes propres économies comme avance pour la mission si c’est nécessaire.

Sans même prendre note du commentaire d’Arashi sur les garçons et le désintérêt grandissant pour les missions, Kagure venait de se lancer dans une mission au combien périlleuse…mais avait-elle vraiment comprit toute la portée de son engagement? Ou avait-elle seulement conscience de ce que représentait pour Arashi une infiltration dans un défilé de mode, et ceci payé par la jeune Épéiste ?
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